Notre semaine sur l’île de Santa Catarina s’est achevée dans un bus direction Curitiba, capitale aux 1,7 millions d’habitants de l’État du Paraná.
Nous sommes là avant tout parce que, trois jours plus tard, un train nous attend, le Serra Verde Express, promesse de points de vue spectaculaires pour rejoindre la petite ville de Morretes au cœur de la jungle.
Nous sommes là aussi parce que Curitiba a une bonne réputation quant à son urbanisme et les maisons coloniales de son centre historique. La ville dispose également du musée du réputé architecte brésilien Oscar Niemeyer, conçu « himself« , et dont une partie est entièrement dédiée à son œuvre toute en courbe. Bref, de quoi s’occuper un peu.
Nous sommes aussi tombés par hasard au moment du dénouement du procès de Lula, ex-président à la grande notoriété parmi les plus pauvres, dans la ville même. (Lula s’est depuis rendu aux autorités à Curitiba).

Le Serra Verde Express (image en une) est un train touristique qui descend depuis la haute plaine de Curitiba jusqu’à l’océan – ou presque – et la ville de Morretes où la végétation se fait plus verte et plus dense et où l’air devient plus chaud et plus humide. Les points de vue sur les canyons vertigineux et les vertes plaines tropicales sont inclus dans le prix du billet. Il n’a d’express que le nom puisque nous mettrons 4 heures pour faire une trentaine de kilomètres !


Une belle balade pour nous retrouver au cœur de cette petite ville tropicale de Morretes. Notre « pousada » est au bord de la rivière – boueuse – qui traverse le bourg. Les enfants s’amusent là-bas à se jeter d’un pont haut d’une petite dizaine de mètres. Les nôtres n’ont pas sauté mais se sont volontiers rafraîchies.

Nous avons « fêté » Pâques dans la tranquillité de cette ville, sous les chants de l’église située à deux pas. Il y a de grandes processions voire des mises en scène dans de nombreuses villes au Brésil. Les cloches sont miraculeusement passées ici aussi. Sur le balcon.

A noter enfin la spécialité culinaire du lieu et de la région (le Parana) : le barreado. Viandes mijotées avec des épices pendant 24h dans un pot d’argile fermé, servies avec des bananes, du riz, des haricots rouges et de la farofa (farine de manioc).

Direction ensuite l’Ilha do Mel, « l’île du miel », petite île tropicale sans voiture. Nous avons passé 5 jours là-bas, les pieds dans l’eau. Des journées existentielles où l’on se pose trop de questions : plage avec vague ou sans vague ? Tu préfères la crique ou la grande plage ? C’est marée haute ou marée basse ? Jus de mangue ou Caïpirinha ? … D’autant que les filles sont en « vacances scolaires » cette semaine, donc nous aussi !




Ce séjour « détente » nous a permis d’affronter très sereinement le trajet à venir, des heures de bus, sur deux jours : un retour à Curitiba pour quitter le Paranà et prendre une connexion vers São Paulo qui ne sera finalement qu’une ville de transit, le temps d’une nuit près de la gare routière. Nous avons choisi de fuir cette mégapole pour poursuivre notre chemin jusqu’à Paraty, dans l’Etat de Rio de Janeiro.

Paraty est réputée pour son cadre naturel, sa végétation tropicale, son architecture coloniale joliment préservée et ses rues pavées. La ville a connu son âge d’or lors de l’extraction du minerais dans le Minas Gerais puisqu’elle constituait une étape importante pour le transit vers Rio, la capitale coloniale de l’époque. Aujourd’hui, Paraty vit essentiellement du tourisme.


Nous posons donc nos valises pour une bonne semaine dans cette cité qui nous a tout de suite enthousiasmé. Envahie de touristes pendant l’été, nous avons le plaisir de profiter de l’endroit juste après la foule. Entre balades dans les ruelles et virée en bateau et bus locaux pour accéder aux criques et plages des environs, nous apprécions l’ambiance, la musique, les jus de fruits frais sirotés en terrasse, … Seul bémol, la nuit tombe à 18h et nous trouvons les journées trop courtes !



Prochaines étapes : quelques jours à profiter d’Ilha Grande, une autre île sans voitures et peut-être de Buzios, village lancé par notre Brigitte (Bardot) nationale, avant de rejoindre Rio de Janeiro jusqu’à fin avril. Samba !

Sur un photo j’ai l’impression de voir Robinson Crusoé à l’heure de l’apéro….
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Le pauvre n’avait sans doute pas de quoi se préparer une bonne Caïpi ! C’est vrai qu’on se sent un peu comme des robinsons sur ces îles. Et moi, j’ai 3 Vendredi !
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La plage est exactement ce dont je rêve… avec un caïpi que demander de plus !!!
la bise a Robinson et à ses 3 vendredi
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