Après notre incursion argentine, nous revoilà au Chili où nous posons nos bagages pour une semaine à Puerto Natales. Ce port de 20 000 âmes se situe à l’extrême austral du pays et constitue la porte d’entrée vers le parc national Torres del Paine, l’objet de notre visite.
Ce site de plusieurs milliers d’hectares a été élu en 2013 par National Geographic comme le 5ème site naturel le plus beau du monde. De quoi allécher les milliers de touristes qui s’y rendent chaque année, dont 75% d’étrangers. L’occasion aussi de remplir les caisses puisque les touristes non chiliens payent l’entrée quasiment 4 fois le prix des locaux ( 8€ pour les uns et 29€ pour les autres) ! De quoi se sentir un peu comme des vaches à lait, d’autant que le niveau de vie moyen des Chiliens n’est pas très éloigné du nôtre. Peut-on imaginer une telle discrimination pour monter à la Tour Eiffel ou visiter le Louvre ?
Ceci étant dit, le site est de toute beauté, mêlant montagnes, lagunes, forêts, rivières et glaciers. Pour en profiter pleinement, les visiteurs empruntent le fameux circuit W qui permet, en 4 jours de randonnée (avec nuits en refuges) de découvrir les 3 vallées principales. Pour ce qui nous concerne, nous n’avons pas souhaité infliger aux filles (et à nous-mêmes par ricochet !) la dizaine de kilomètres à parcourir quotidiennement. Nous avons donc opté pour une journée d’excursion familiale qui permet, en voiture, d’accéder aux principaux points de vue du parc.


Lors de cette journée, nous avons aussi visité les grottes du « Milodón », qui abritaient autrefois l’animal préhistorique éponyme. Une sorte d’ours au long cou en un peu plus balaise.

Les deux jours suivants nous nous sommes séparés pour que Perrine et moi fassions à tour de rôle une journée de rando (23 km A/R) pour monter jusqu’aux fameuses tours qui surplombent une lagune : las torres del Paine. Des paysages « muy preciosos » comme ils disent ici. Pour ma part les 11 kilomètres du retour se sont fait sous une pluie battante, ce qui est nettement moins drôle ! Mais cela m’a permis de descendre en mode « sportif », en 2h pétantes. Ce parc est aussi l’occasion de croiser une faune une peu spéciale pour nous les parisiens. Je ne vous livre ici qu’une photo d’un huemul, un cervidé autochtone. Salomé se chargera de vous faire découvrir la suite dans son prochain billet sur les animaux du Chili (teasing).



Ultima Esperanza…Ruta del fin del mundo…
Les paysages (steppe) et la météo (vents en rafale tous les jours) nous avaient mis la puce à l’oreille quant à cette terre de désolation et la rude vie des habitants du coin (du point de vue de parigots, m’enfin on est quand même en plein été). Mais au cas où nous n’avions pas bien compris, la signalétique nous remet bien les points sur les « i ». D’abord, la province de Puerto Natales s’appelle ‘Ultima Esperanza’ (le dernier espoir, celui d’un navigateur espagnol qui venait des fjords du nord et cherchait en vain le détroit de Magellan). Ensuite, la route qui mène jusqu’à Punta Arenas, capitale de la région, s’appelle la route du bout du monde. Au moins, c’est clair.
Punta Arenas, c’est justement notre – presque – dernière étape du sud de la Patagonie. C’est plutôt une grande ville (100 000 hab) qui longe la côte sur le détroit de Magellan. Près de 8000 soldats chiliens sont basés ici, le détroit étant un axe stratégique. Nous souhaitions visiter la colonie de manchots de Magellan résidents sur l’île Magdalena mais le vent a eu raison de la sortie du ferry…

Nous n’irons finalement pas non plus à Ushuaïa : un trajet encore trop important pour trouver une cité dont nous avons eu des retours mitigés. Et puis, disons le clairement, le bout du monde, c’est bien, mais le vent glacial, on s’en passerait volontiers quand on a le choix. Alors, on va vite aller retrouver nos 25°C plus au nord.
Nous ne pouvions toutefois pas partir sans fouler la Terre de Feu, c’est pourquoi nous avons traversé le détroit pour passer une nuit dans la petite ville portuaire de Porvenir. Là-bas, on a le sentiment d’être arrivés au bout du bout, au milieu de rien ou plutôt d’une steppe qui s’étend à perte de vue, peuplée de guanacos et de moutons, où le vent souffle encore plus fort.


Nous en avons profité pour aller observer une colonie de manchots royaux qui a élu domicile sur une baie à une heure de route à travers la pampa. Ces manchots sont plus grands avec une tâche jaune sur le cou. Sur le trajet, en longeant la côte, nous avons eu la chance d’observer un spectacle mis en scène par des dauphins qui s’amusaient à réaliser de belles figures acrobatiques. Magique.

Un avion va nous ramener à Puerto Montt (vous vous souvenez ? On est déjà passé par là !) d’où nous prendrons un bus pour San Carlos de Bariloche en Argentine. Cela sonnera la fin de la récréation chilienne.
On vous embrasse.

Toujours de beaux commentaires associés à des magnifiques clichés. Sans le vent, nous voyons que le froid est dominant. Gros bisous et bon voyage vers la chaleur.
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Images incroyables mais je ne sais pas si cela me fait rêver en pensant au froid (que nous avons eu ces derniers temps et avec de la neige !!)
Je vous embrasse et dépêchez vous de retrouver le soleil
bisous à vous 4
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Bonjour de Vernon et coucou à mes petites filles !!!!!
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Salut la famille Labougeotte. Bon, vous voila arrivé au bout et tant pis pour le bout du bout. Après tout, Ushuaia; vous verrez ça à la télé en rentrant. C’est bien beau les lacs , les pingouins, les glaciers, les montagnes etc…mais on a tout cela dans certaines émissions ou sur Google mais depuis l’année dernière rien sur la nourriture des pays traversés . C’est quand même important la bouffe , on découvre des fruits et des légumes que l’on n’a pas sur le marché de Vernon. Vous ne mangez pas que du poisson pané Et les bonbons les filles; les parents vous oublient; il y a bien des découvertes? Salomé et Jeanne je compte sur vous. La Bise, heureux voyageurs
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Salut Philippe, pas grand chose à signaler côté culinaire depuis…La Thaïlande ! On peut quand même évoquer le ceviche polynésien (poisson cru). Depuis le Chili c’est morne plaine (mis à part les empanadas, sortes de beignets fourrés). Mais bon au bout de 3 ou 4 tentatives, tu te lasses un peu ! Ah j’oubliais les bonnes Parrilladas (BBQ) argentines avec de la bonne viande (mais cela reste du BBQ hein). Pour conclure je précise aussi que 95% du temps, on se fait à manger nous mêmes, comme des grands. Alors on mange de la cuisine française comme à la maison…des pâtes quoi !😜
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Quel incroyable voyage!!! Les paysages que vous nous envoyez sont magnifiques. J’ai beaucoup apprécié les couleurs des maisons.
Continuez bien votre aventure en famille. Sophie qui est avec moi vous embrasse.
Je vous embrasse moi aussi
Maman Janick Mamie.
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une fois de plus, merci à vous 4 pour ce partage qui nous crée une envie folle de voyage !
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